Question philosophique s’il en est et souvent débattue, mais que je me pose depuis quelques temps.

En effet, je me qualifie moi-même d’ « indécise compulsive ». Dès qu’il faut faire face à un choix, je me liquéfie, j’hésite pendant de longues minutes, des heures ou des jours parfois selon la décision à prendre. Pour parfois finir par ne pas faire de choix du tout.

« Choisir c’est renoncer »

Comme le disait André Gide selon la formule bien connue: « choisir c’est renoncer »

Pourquoi cette introduction, me direz-vous, pour parler de style et de technique?

Eh bien parce si je n’arrive pas à choisir entre deux couleurs d’un même vêtement dans un magasin, vous comprendrez bien qu’il m’est difficile, voire impossible de choisir entre les pastels, l’acrylique, l’aquarelle, les graphites et j’en passe.

Impossible car choisir une technique en particulier, serait renoncer, ou à minima moins utiliser les autres, ce que je ne souhaite pas.

Pourtant, j’ai parfois l’impression que pour percer dans le milieu artistique, il faut vraiment avoir une « patte », une technique de prédilection.

Des artistes que j’admire énormément tels que Amylee, Marie des « Tribulations de Marie » ou Anthony Chambaud (les dames d’abord Anthony) pour ne citer qu’eux, ont leur style et leur(s) technique(s) bien particuliers. Du premier coup d’oeil, on peut deviner avec quasi certitude de quel artiste est ce tableau.

Cela me fait rêver… Et pourtant, je n’arrive pas, du moins pour le moment, à privilégier une technique plutôt qu’une autre, à dessiner ceci plutôt que cela, à ne faire que de l’hyperréalisme ou me mettre à l’abstrait (que je ne pratique pas encore mais que j’ai énormément envie d’essayer)

J’aime toutes ces techniques (dont je vous parle dans cet article) et je n’arrive pas en choisir une. Tout comme je n’ai pas de thème de peinture préféré (encore que les fleurs à l’aquarelle, j’adore!!)

 

 

Je peux avoir envie un jour de dessiner une religieuse au chocolat à l’aquarelle et de faire un portrait de chien aux pastels secs le lendemain, ou le jour même d’ailleurs.

Bref, vous l’aurez compris, comme le diraient mes chers Inconnus dans leur sketch Tournez Ménage, je suis plutôt pour l’éclectisme (pffiou c’est dur l’éclectisme!) Là je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître – sauf à avoir des parents géniaux laughing

Plus sérieusement, le soucis est que cela peut donner une impression de fouillis, de papillonnage et j’ai conscience qu’un public peut se sentir perdu dans mon univers et ne pas se retrouver et s’identifier.

Sur mon feed Instagram ou sur ma page Facebook par exemple, on voit bien que cela part un peu dans tous les sens, c’est moins harmonieux que sur celui d’autres artistes.

Sans parler du fait de la difficulté pour un galeriste qui pourrait potentiellement s’intéresser au travail d’un artiste mais qui renoncerait à collaborer avec lui car inclassable.

Mais en même temps, ce papillonnage, c’est moi, c’est ma personnalité, donc quelque part c’est mon style, ma façon d’être.

Et d’ailleurs, une artiste qui a réussit, que j’adore tout particulièrement et que je considère comme un modèle depuis mes débuts (pour ne pas dire mon maître), c’est Cindy Barillet.

C’est une artiste super douée qui manie avec brio tant les pastels secs que l’aquarelle, la gouache, l’acrylique ou l’huile, et sur différents thèmes également, alors qu’elle a commencé par le portrait animalier. ( Et pour ne rien gâcher, elle est d’une extrême gentillesse, très à l’écoute de sa communauté et fait preuve de beaucoup de générosité en toute simplicité)

A priori, sa multidisciplinarité (à vos souhaits! je vous met au défi de répéter ce mot dix fois sans vous tromper) ne l’a pas empêchée de se faire un nom et de vivre de sa passion.

J’espère un jour pouvoir en dire autant.

En conclusion

Pour finir et pour tenter de répondre à cette question, faut-il n’avoir qu’un style et/ou qu’une technique?

Et bien pour moi c’est comme dans les grandes dissertations philosophiques, il y a des arguments pour et des contre mais au final, on est pas vraiment plus avancé pour se faire une opinion.

Dans la catégorie « pour », je dirai que cela facilite certainement l’identité visuelle d’un artiste, permet de vraiment créer son propre univers, et par là même le faire connaître – et reconnaître- plus facilement et plus vite par le public.

Pour les « contre », se cantonner à un seul style ou medium en bridant volontairement ses autres envies ou besoins, c’est prendre le risque de réfréner sa créativité voire l’éliminer totalement.

Tant que l’artiste trouve toujours autant de joie et de plaisir dans un style et une technique particuliers c’est le plus important.

Si cela doit lui apporter de la frustration et la perte d’inspiration, alors je clame haut et fort « Vive la diversité! »

Et vous, quelle est votre opinion à ce sujet ?  Quelle « team » choisissez-vous ? Multidisciplinaire ou plutôt style unique ?

N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires ci-dessous ou me faire part de vos remarques.

 

Pin It on Pinterest

Partagez avec vos amis!